INTERROGATOIRE AU MINISTERE DE LA MAGIE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

Quelle est la place de tes amis, de ta famille dans cette guerre, les fais-tu passer avant ton combat, ou bien après ? Quelles relations entretiens-tu avec eux ?
La famille, pour moi cela a toujours été une notion qui sonnait creux dans mon esprit. « Famille », c’est une définition que vous cherchez ? Chez les Raventhrone, vous faites partie de la famille par le sang mais le rôle de votre vie vous ait dévolu à votre naissance, mon frère était né pour être un héritier, aimer, admirer, et moi, j’étais la fille, celle dont on se servirait un jour pour éventuellement conclure une alliance avec une autre famille par le biais d’un mariage arrangé. Ma famille ne compte pas réellement pour moi, sauf mon frère, mon jumeau, même s’il me rejette souvent, je sais qu’au fond de moi j’ai besoin de lui pour aller de l’avant. Si dans ma vie j’ai fait ces choix, alors c’est peut être à cause de lui, pour qu’il puisse être fier de moi, pour que je puisse être la sœur dont il rêvait.

Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ?
Ce camp, je l’ai choisi par qu’un jour mon prère m’a dit « Tu ferais bien d’aller t’enrôler dans les mangemorts qu’on puisse parler fièrement de toi au moins sur ce point, et qui sait, un sorcier de sang pur te repérera peut être, et voudra faire de toi son épouse, c’est idéal pour rencontrer le parfait époux. » -ça, c’est mon père tout craché.  J’ai rejoint également ce camp pour mon frère, pour essayer de lui ressembler un peu plus, pour essayer qu’il me regarder qu’il voit tous les efforts que je faisais pour qu’il puisse être fier de moi. Au fond, je l’ai fait pour mes parents pour qu’ils assument de dire enfant « cette femme-là, c’est notre fille, nous en sommes fiers », mais ça je n’y crois plus depuis bien longtemps.

Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ?
Dans dix ans – j’espère être sincèrement encore en vie, vraiment. Cette guerre va finir par se terminé, et dans dix ans j’espère qu’elle le sera. Mon avenir est une chose que j’ai beaucoup de mal à imaginer – vraiment, mais si j’en crois ce qui se passe dans ma vie en ce moment, je serai mariée avec Erskine Meaterlink, et je serai moi-même Aerith Meaterlink, je serai j’espère Alchimiste de renom jouissant du nom de mon mari pour briller dans ce milieu. J’espère sincèrement travailler encore et ne pas être une simple épouse au foyer relégué aux tâches ménagères, et à l’élevage des enfants. Car oui, dans dix ans, si je n’ai pas d’enfant de sang pur, on considéra que j’ai raté ma vie. Un jour ma mère m’a dit qu’elle me considérerait comme sa digne fille le jour où je lui aurais au moins donné un garçon de sang pur – par malchance, vu la condition de mon époux, j’ai bien peur que notre enfant ne finisse avec un sérieux problème de lycanthropie.

La guerre, le sang, les morts c'est bien beau mais qu'en est-il de l'amour? ton combat a-t-il eu raison de ton coeur ou continue-t-il à battre? si c'est le cas, pour qui et pourquoi?
Quand on est une jeune femme de sang pur comme moi, l’amour n’est pas un luxe que l’on peut s’offrir, loin de là. J’ai été très amoureuse une fois, il n’y a pas si longtemps que cela, un sorcier qui ne plaisait pas à mes parents, qui ne rentrait pas dans leurs critères à cause de son sang mêlé, j’ai hurlé sur ma mère lui disant qu’elle ne pouvait rien faire contre l’amour, et tout ce qu’elle m’a répondu c’est que l’amour n’est qu’une illusion, qu’il crée la souffrance. Une fois je lui ai demandé si elle aimait notre père, elle a haussé les épaules, et ne m’a pas répondu. La perspective d’une vie dans amour véritable m’attriste, car j’ai ressenti une fois l’adrénaline, j’avais la chair de poule dans ses mains parcouraient ma peau, quand mon regard croisait le sien, mon cœur faisait des bonds. Mais, je crois qu’en tant que sang pur, l’amour est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre si nous voulons préserver notre lignée.

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CARTE DE CHOCOGRENOUILLE

Sorcière de sang pur assez fière de l’être + la honte de sa famille car elle est passée par serdaigle, et également parce que c’est une fille + elle a un frère jumeau qui a toute l’attention de ses parents alors qu’elle est née la première + très intelligente, c’est une jeune femme très réfléchie, et très sérieuse + son intelligence peut s’avérer machiavélique parfois, si bien que le choixpeau a hésité à l’envoyé à serpentard, mais sa ruse avait trouvé son maitre : la sagesse de la jeune femme, et son calme olympien + elle ne s’énerve pas facilement et à un caractère assez facile, surtout avec ses parents  + elle porte des lunettes de vue parfois, sans ses lunettes, elle voit légèrement flou de loin, ce qui peut expliquer parfois sa maladresse dans les combats +  Elle rêve de liberté vis-à-vis de sa famille + malgré son intelligence, elle reste une jeune femme qui est facile à manipuler dans le sens, où dès que l’on s’intéresser à elle, elle se sent flattée, et aimé, et vous pourriez presque tout faire d’elle + véritable rat de bibliothèque, elle pourrait passer des heures à lire un vieux livre poussiéreux surtout en ce qui concerne l’alchimie  + fiancée, elle est dégoutée à cette idée + son futur époux est un loup garou et même si elle fait mine de le haïr, elle ressent une certaine tendresse envers lui, car elle trouve son histoire « triste ».

Sept ans auparavant
« Alchimiste ? » fit une femme dont les cheveux blonds platine avaient viré au blanc éclatant. « Ne crois-tu pas que tu devrais faire un métier plus… féminin ? » poursuivit-elle en attrapant sa tasse de thé. Face à elle, une jeune fille brune au teint assez pâle. Elle avait bien changé, une taille de jeune fille, des cheveux bien plus disciplinée, elle était tout juste âgé de dix-sept ans et c’était le premier thé qu’elle partageait avec sa mère depuis son retour de Poudlard. « Oui, le professeur Slughorn a dit que j’étais douée, et il a dit qu’il appuierait ma candidature auprès de ministère et j’ai trouvé un stage auprès de Nicolas Flamel, tu sais le célèb.. » Elle fut coupé par sa mère, qui dit alors : « S’il était célèbre nous le connaîtrions Aerith, allons. Pourquoi ne travaillerais-tu pas au bureau de ton père je crois qu’il cherche une assistante. » Elle voulait planifier sa vie, lui faire faire le travail qu’elle jugeait convenable, la mettre dans les pattes de son père, et surtout lui trouver l’époux parfait qui saurait la mettre entre quatre mur, lui faire des enfants, et l’entretenir, comme elle après tout. Elle n’avait pas envie de passer sa vie enchaînée entre quatre mur avec un homme, elle voulait travailler et être reconnue pour ce qu’elle était. « Tu n’y connais vraiment rien. » lâcha-t-elle avec aberration. Sa mère leva un sourcil, et répliqua alors :  « Certainement mieux que toi en matière de politique ma chère, quelle idée saugrenue de travailler, tu ferais mieux de te trouver un sang pur ma chère, personne ne veut d’une jeune fille qui travaille. » Elle leva les yeux au ciel, Aerith en avait assez entendu, elle se leva de colère, et se retrouva nez à nez avec son frère. Son frère la regardait avec une certaine indifférence, et cela n’avait pas changé en fonction des années, c’était même devenu de pire en pire, chose qu’Aerith avait mise sur le dos de sa crise d’adolescence – mais finalement, une fois arrivés à l’âge adulte, cela n’avait pas changé d’un iota. « Qui veut être alchimiste ? » demanda-t-il avec une certaine nonchalance. Aerith le fixa, et poussa un soupire en baissant les yeux, elle passa à côté de lui, et murmura alors pour elle : « Comme si ça t’intéressait. » Quand elle se trouvait en présence de sa mère et de son frère, elle voulait absolument prendre la fuite, car soudainement, elle devenait totalement transparente, complètement happé par la présence du fils prodige. Sa mère vint alors saluer son frère, et répliqua à l’attention de sa fille : « Bien sûr que non ça ne l’intéresse pas Aerith ! Il va juste être couvert de honte quand il va dire à ses amis que sa sœur travaille, et rêve d’être indépendante ! Tu n’imagines même pas le mal que tu lui fais ! » Toujours les grands mots, toujours les mots violents, toujours la défense du soit disant honneur de son frère, elle n’en avait jamais eut rien à faire de l’honneur et de la vie de sa fille. Elle fit volteface pour regarder sa mère et dit alors : « Quel honneur, celui de l’arrogant au sang pur incapable de se trouver une fiancée, quel honneur ? » Aerith avait un sale petit caractère, et savait qu’elle venait de franchir un point de non-retour quand sa mère la gifla violement sous le regard de son frère immobile. Sa mère était tellement arrogante, tellement froide, tellement… une Raventhrone. Aerith baissa les yeux, la joue enflammé par cette gifle dont elle se souviendrait un moment. Sa mère lui jeta un regard noir, quand elles furent interrompu par l’elfe de maison de la famille vêtu de guenilles qui venait annoncer l’arrivée de quelqu’un pour le thé, il n’en fallu pas plus que sa mère agite la main dans la direction de sa fille, lui indiquant qu’elle devait maintenant quitter la pièce, signe que cette conversation était loin d’être terminée.  A mesure qu’elle quittait la pièce, elle entendit sa mère s’extasier pour son visiteur dans la pièce voisine. Soudain, une main attrapa la sienne. Elle fit alors volte-face, et se retrouva nez à nez avec Oberyn, parfois, elle avait la curieuse impression de ne plus le connaitre – c’était une triste réalité. « Attends – dit-il alors sans pour autant lui lâcher la main, - je… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle ajouta froidement : « Arrête, arrête de faire comme si tu te souciais de moi. » Sa voix était tranchante, et elle secoua sa main pour qu’il la lâche avant de sortir de la pièce laissant son frère derrière elle.

Une semaine auparavant
La sorcière était assise en terrasse sur le petit glacier du chemin de traverse. Elle avait ses cheveux lâché et ses lunettes rondes de soleil écailles sur le nez. La guerre avait fait bien des ravages, mais elle n’avait presque pas changé – presque. A part quelques années de plus, elle avait enfin accompli ce dont elle rêvait : devenur alchimiste. Mais pour être franche, le rêve n’était pas aussi beau qu’il y paraissait car… elle n’était finalement que l’assistante d’un vieil alchimiste un brin machiste, Nicolas Flamel.  Ce n’était pas le job dont elle avait rêvé, elle qui rêvait de créer des potions, de concevoir elle-même sa propre pierre philosophale, elle était réduite à une rôle de secrétaire et d’assistante, et se retrouvait même vêtue de la même sorte d’une secretaire, une honte pour elle, - et sa mère jubilait dans tout ça, car elle avait un « travail administratif » au ministère. La jeune femme poussa un petit soupire en repensant à tout cela, et attrapa son verre, portant la paille à ses lèvres, et dégustant ce jus de citrouille frappé. Excellent, quand soudain, une jeune femme à la chevelure brune semblable à la sienne se laissa tomber sur la chaise déposant deux coupe de glaces sur la table.  « Gouttes-moi ça, parfum citrouille acidulé – un délice ! » Dit-elle avec apétit. Cette jeune femme, c’était Alioth la cousine, paria au sang mêlé d’Aerith, mais la jeune sang pur ne lui en avait jamais tenu rigueur, estimant que le sang de la famille passe avant le reste, elles se sont connues sur les bancs de serdaigle alors que malgré leur parenté, elles ne s’étaient jamais vu avant, tout de suite, cela a été le coup de foudre amical. Aujourd’hui, elles font partis de camps différents, sans se l’avouer, gardant leur combat secret.  Aerie ne se fit pas prier pour goutter, et laissa échapper un « Mmmmmhhh », tellement c’était délicieux. Allie était la fille du glacier du chemin de traverse, ce qui expliquant leur présence ici en terrasse en plein milieu de l’après-midi, comme des enfants qui voudraient manger une glace. « Les meilleurs Aerie, les meilleurs ! - c'est la petite création ! » Dit-elle alors avec une certaine fierté. Aerie dit alors « Tu devrais laisser tomber ton job au ministère et te lancer dans la glace ! », c’était de l’humour, naturellement, Aerie savait ô combien son amie aimait ce travail.  Allie se mit alors à rire et secoua alors la tête, « Même pas en rêve, je préfère lécher les bottes du ministre et avoir un poste important un jour que moisir dans cette boutique avec mon père ! – un jour les femmes auront forcément une place importante, toi tu vas finir par prendre la place de Flamel, tu dois juste trouver un moyen de le pousser à la retraite ! » dit-elle avec un certain humour. Aerith porta la paille à sa bouche et dit alors : « Je vais devoir lui subtiliser sa pierre philosophale, comme ça, le problème sera régler en moins d’une semaine ! »  Tuer son employeur ? Jamais Aerith n’y aurait penser avant, mais depuis qu’elle commençait à fréquenter des mangemorts, ses idées avaient une fâcheuse tendance à devenir plus noires, plus violente, et même si elle avait l’impression de le dire avec humour cette solution pourrait lui permettre de devenir quelqu’un d’autre, de trouver sa place au sein des alchimistes.  « Tu es trop gentille pour tuer quelqu’un Aerie ! » répondit Allie avec humour, pensant que sa cousine rigolait, naturellement. Aerie esquissa un sourire, et acquiesça, elle était gentille certes, mais derrière sa gentillesse se cachait une certaine mesquinerie. « Si tu tuais quelqu’un ta mère serait trop fière de toi… » Répondit alors Allie avec un sourire moqueur. Sa mère, Aerie se laissa glisser dans le fond de sa chaise et dit alors : « J’aimerais ne pas lui faire ce plaisir, mais elle n’abandonne pas l’idée de me faire épouser un garçon convenable, tu ne la connais pas, elle n’abandonne jamais. » Non, sa mère n’abandonnait jamais, et elle n’avait jamais été aussi proche de sa petite victoire : faire de sa fille une petite sang pur docile, une épouse, et une mangemorte. Elle avait réussi à faire d’elle une mangemorte, et depuis moins d’un mois, elle lui avait trouvé un fiancé : un mangemort loup garou, mais qui malgré tout avait le sang pur. Bientôt, Aerith ne pourrait plus rejoindre sa cousine, car elle était dans le camp adverse, et la guerre redoublait de violence chaque jour.