INTERROGATOIRE AU MINISTERE DE LA MAGIE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

Quelle est la place de tes amis, de ta famille dans cette guerre, les fais-tu passer avant ton combat, ou bien après ? Quelles relations entretiens-tu avec eux ?
Je ne comprends pas la question tant elle me semble ridicule. Mes soeurs et mes parents comprennent parfaitement bien que la cause du Seigneur des Ténèbres passe avant tout. Les émotions sont des choses triviales dont je dois apprendre à me débarrasser pour ne pas faire preuve de faiblesse quand notre Maître à tous à besoin de moi. Quant aux amis, je n'en ai pas suffisamment pour que cela pèse dans la balance. J'aurais bien évidemment énormément de mal à sacrifier Erskine mais cela n'est, pour l'heure, pas une chose prête à arriver alors je préfére ne pas y penser.

Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ?
Ma famille m'a affirmée qu'avant mon amnésie, j'étais une fervente Mangemorte et j'ai fini par le croire. Après tout, mes compétences exceptionnelles au combat semblent confirmer leurs dires. Pour quelles autres raisons aurais-je pu devenir une telle guerrière si ce n'est pour défendre une cause aussi importante? Je suppose qu'on peut affirmer alors que c'était probablement par conviction que j'ai rejoint les rangs des serviteurs du Seigneur noir et pour les mêmes raisons que je reste auprès de lui.

Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ?
Je ne réfléchis pas aussi loin. Je ne suis déjà pas capable de me souvenir de qui j'étais autrefois, de ce que j'ai vécu, je trouve cela bien stupide de penser à qui je pourrais devenir dans le futur. Il y a bien trop de paramètres à prendre en compte comme le fait que mes souvenirs pourraient revenir ou encore que je puisse de nouveau perdre la mémoire. Je préfère donc me concentrer sur le présent et laisser l'avenir tranquille.

La guerre, le sang, les morts c'est bien beau mais qu'en est-il de l'amour? ton combat a-t-il eu raison de ton coeur ou continue-t-il à battre? si c'est le cas, pour qui et pourquoi?
Je sors avec Alderick et pourtant, quelque chose me préoccupe. Je ne ressens rien lorsque ses lèvres effleurent les miennes ou quand nous nous retrouvons seuls. Je sais que cela peut être dû à l'amnésie qui m'a fait oublier tous les moments que nous avons passés ensemble mais mon coeur ne cesse de me souffler que ce n'est pas le bon. Pourtant, j'essaye vraiment de me raccrocher à notre relation. Peut être que cela finira par marcher, je n'en sais rien. Mais je veux bien essayer.

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CARTE DE CHOCOGRENOUILLE

ancienne serpentard ∆ sauvage ∆ rebelle ∆ puissante ∆ cynique ∆ ambitieuse ∆ déterminée ∆ dure ∆ observatrice ∆ leader ∆ curieuse ∆ elle était la meilleure éléve de sa promotion et l'auror la plus prometteuse ∆ elle adore lire ∆ elle a une passion pour les objets anciens ∆ elle parle couramment le grec ∆ elle est du genre solitaire ∆ elle a perdu la mémoire et vit désormais une fausse existence ∆ elle est l'un des meilleurs éléments de voldemort ∆ alors qu'autrefois elle était l'un des meilleurs éléments de l'ordre du phénix ∆ elle n'aime pas qu'on lui dicte son comportement ∆ elle a une fille dont elle ne se souvient pas, echo ∆ elle peut se montrer horriblement froide et apathique ∆ rusée comme un renard ∆ fin stratége ∆ elle aime aller voir l'océan quand elle a besoin de réfléchir ∆ elle préfére l'hiver à l'été ∆ elle peut se montrer terriblement cassante ∆ elle n'aime pas s'impliquer émotionnellement avec les autres ∆ elle aime par contre énormément les animaux ∆ duelliste hors pair ∆ elle déteste les détraqueurs ∆ elle rêve parfois de quitter londres ∆ elle se fiche de l'avis des autres ∆ féministe convaincue.

« Si Onyx arrêtait de se comporter comme une garce et Virani comme une princesse, alors peut être que oui, je serais plus aimable avec elles. » Elle répliqua, moqueuse, à son père qui semblait sur le point de s'arracher les cheveux. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait commencer à plier l'échine pour lui faire plaisir et s'il espérait faire d'elle une enfant bien obéissante, il n'avait définitivement pas compris qui elle était. Elle n'y pouvait rien si elle n'avait pas sa place dans ce clan aux idées racistes et sectaires et tout ce qu'elle attendait, c'était le jour où elle pourrait s'enfuir loin d'eux et de leurs idéaux archaïques. S'enfuyant pour éviter la claque monumentale qui allait s'abattre sur sa joue, elle réussit à quitter le domaine familial et à sauter dans le Magicobus qu'elle avait appelé quelques instants plus tôt. Peut être qu'elle pourrait se réfugier chez Meera quelques jours, le temps que tout se clame un peu. C'était pour ça qu'elle détestait les vacances d'été plus que tout au monde : déjà qu'elle devait se coltiner Onyx à Poudlard, pendant la saison chaude elle devait aussi supporter ses parents et ça c'était bien trop difficile pour elle. Il n'y avait jamais eu d'amour entre eux et cela, la brunette en était complètement consciente. Elle se demandait même s'ils arrivaient à en éprouver leurs autres filles bien plus conformes à leurs désirs. Elle en doutait. Pour elle, ses géniteurs n'étaient que des monstres dépourvus de cœur qui ne se souciaient que de l'argent et du pouvoir. Elle-même était à Serpentard comme eux avant elle et pourtant, elle considérait qu'elle n'avait rien à voir avec ceux-ci. Certes, elle avait de l'ambition et elle désirait faire de grandes choses mais jamais elle ne ferait passer ses désirs personnels avant les autres. Jamais le nom de Bellerose ne serait à ses yeux plus important que le bien de la communauté. Et ça, c'était une chose que les autres membres de sa famille ne pouvaient pas comprendre. Ils étaient bien trop bouchés, bien trop assis sur leurs principes dégoûtants pour ouvrir les yeux et se rendre compte que le monde ne tournait pas autour de leurs petites vies de sang-purs coincés du balai. Assise dans un coin du bus, elle regardait l'extérieur défiler à toute vitesse avec un regard froid et insoumis. Elle avait hâte de terminer l'école. Elle voulait partir loin et ne jamais revenir. Elle voulait se défaire des chaînes qui la retenaient prisonnières et enfin vivre en tant qu'Artemisia et non pas en tant que la fille du milieu de la famille Bellerose. Peut être que Dumbledore accepterait de l'aider. Elle avait bien remarqué l'affection toute particulière que lui vouait le vieil homme et elle avait très souvent terminé dans son bureau, à discuter autour d'un thé et de quelques sucettes au citron. Elle ne savait pas vraiment s'il espérait quelque chose de sa part, mais elle se sentait bien quand elle était auprès de lui. Elle sentait qu'elle pouvait enfin devenir qui elle aspirait à être – indépendamment des désirs que ses proches avaient pour elle. Peut être qu'il était la clef pour fuir cette vie qui n'était pas la sienne. Elle sursauta quand le bus s'arrêta soudainement alors que déjà elle se relevait. Visiblement, elle était arrivée à destination. Payant grassement le conducteur alors qu'elle descendait déjà du car, elle inspira longuement en regardant l'imposante demeure des Spudmoore. Il fallait qu'elle trouve les bons mots pour qu'ils acceptent de la laisser dormir là quelques jours. Mais elle avait plutôt confiance : Meera ne l'avait, après tout, jamais laissée tomber.


« C'est une fille. » Elle annonça à Alcide qui se retourna vers elle, laissant tomber les papiers qu'il tenait alors qu'un sourire ému venait arrondir la courbe de ses lèvres. Sans plus attendre, il vint la soulever en la faisant tourner dans les airs alors qu'elle se mettait à glousser, avant de la faire redescendre et de l'embrasser langoureusement. Elle, elle était aux anges. Ils allaient enfin avoir leur premier enfant et fonder cette famille à laquelle ils inspiraient tant. Cela faisait un petit moment qu'ils étaient ensemble : depuis Poudlard, en fait. S'ils se connaissaient depuis l'enfance, ils n'avaient pas tout de suite envisagé une quelconque histoire d'amour l'un avec l'autre et pour cause : le blond était fiancé à l'aînée de la brune et toute relation semblait donc compromise. Pourtant, ils avaient fini par se rapprocher l'un de l'autre, Artemisia avait ouvert les yeux d'Alcide sur l'hypocrisie et la méchanceté des a-prioris des sang-purs sur les moldus et finalement, ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre. Fuyant et niant leurs sentiments l'un pour l'autre, ils avaient finalement été mis devant le fait accompli par leur amie commune Meera, qui les avait finalement poussé dans les bras l'un de l'autre. Se fréquentant dans le plus grand des secrets du temps de leurs études, ils s'étaient finalement enfuis ensemble une fois le diplôme de la jeune fille obtenu, laissant leurs deux familles derrière sans le moindre regret. Aujourd'hui, ils étaient enfin réunis, Aurors tous les deux, et Artemisia n'aurait pu être plus heureuse. Cet enfant qui arrivait  était la consécration de leur amour et elle grandirait dans une famille chaleureuse et aimante, elle s'en faisait la promesse. Elle ne vivrait pas la même chose qu'elle et elle ne laisserait personne s'en prendre à elle. Jamais. Souriant à Alcide qui la tenait toujours fermement dans ses bras, elle vint lui caresser la joue avec une douceur toute particulière. Tout cela, tout ce bonheur, c'était seulement grâce à lui. Il s'était battu pour eux, il ne l'avait jamais abandonnée et elle lui en était reconnaissante. Plus que tout au monde, elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui. « Et comment on va l'appeler, cette petite princesse ? » Un sourire amusé vint arrondir la courbe de ses lèvres alors que se mettant sur la pointe des pieds, elle venait lui voler un nouveau baiser auquel il répondit avec plaisir. Malgré la guerre qui faisait rage à l'extérieur, elle était persuadée que ce bonheur durerait éternellement. Alcide était l'homme de sa vie, son âme sœur et rien ni personne n'arriverait jamais à les séparer. Elle était prête à tout pour lui et elle savait que la réciproque était juste. Ils s'étaient trouvaient et plus jamais ils ne se lacheraient. Et tant pis s'ils devaient affronter des mangemorts et le seigneur des ténèbres lui-même. Ils resteraient toujours ensemble. Mettant fin au baiser, elle s'approcha de son oreille alors que finalement, elle chuchotait un nom, un seul. Un nom qui signifierait bientôt plus que le monde à leurs yeux. « Echo. »


« A plus tard, dans ce cas. » Elle resta stoïque alors qu'Alderick se pencha pour déposer ses lèvres sur les siennes alors qu'elle se forçait à sourire en le voyant partir. Elle avait encore du mal à se faire à cette nouvelle vie et à leur relation. Elle voulait bien le croire, ainsi que sa sœur, quand ils affirmaient qu'ils étaient autrefois un parfait couple mais elle avait l'impression que seul le néant le plus total l'envahissait quand il était en sa présence. Pourtant, elle se donnait à fond pour essayer de retrouver ses sentiments, pour reprendre cette histoire qui était la leur. Certes, elle n'était pas encore prête à aller plus loin que les baisers et les effleurements mais elle tentait tant bien que mal à apprendre à connaître de nouveau cet homme qu'elle avait aimé plus que tout au monde. Retournant dans sa boutique, elle soupira en commençant à ranger et cataloguer certaines de ses antiquités. Elle avait prévu de rejoindre Erskine un peu plus tard pour discuter et c'était le seul petit rayon de soleil qui continuait à briller dans sa journée. Elle s'entendait tout particulièrement bien avec le loup-garou et le fait qu'elle ne le connaissait visiblement pas dans sa vie passée rendait les choses bien plus simples pour elle. Il n'espérait rien d'elle, ne l'inondait pas de souvenirs dont elle ne pouvait pas se rappeler et surtout,  il la laissait tranquille. Et pour ça, elle lui en était infiniment reconnaissante. Elle avait encore du mal à dire à ses proches qu'ils l'étouffaient et quand elle voyait le brun, elle avait enfin la sensation de pouvoir un peu respirer. Elle porta une main à son front alors qu'un vertige la prenait. Cela arrivait pas mal de fois depuis qu'elle avait perdu la mémoire et les médicomages qu'elle avait pu voir lui affirmaient toujours que c'était une séquelle tout à fait normal pour quelqu'un ayant subi un traumatisme comme le sien. Cependant, elle commençait à en avoir assez de ces vertiges, de ce mal qui la rongeait et elle se demandait quand, enfin, elle pourrait passer  à autre chose. Soudainement, son bras se mit à brûler et elle se mordit les lèvres en remontant sa manche pour voir la marque de son maître briller sur sa peau pâle. Visiblement celui-ci avait besoin d'elle tout de suite et elle ne pouvait pas se permettre de lui refuser quoi que ce soit. Fermant la boutique pour la journée et envoyant un hibou à son ami pour repousser leur rendez-vous, elle finit par se transplaner auprès du seigneur des ténèbres pour voir ce qu'il avait à lui demander. Et surtout, l'accepter : il n'était pas du genre à prendre non comme une réponse suffisante à ses demande